Monsieur Ratz, l'environnement de marché est plus chahuté que jamais. Le rôle d’un gestionnaire de portefeuille actif est-il pour vous plutôt synonyme de joie ou de frustration ?
Ratz : cela fait 22 ans que j’exerce chez Lupus alpha et j'ai déjà été témoin de nombreuses crises au cours de cette période. Mais la situation actuelle est différente : nous sommes confrontés à une forte inflation et à une crise géopolitique. Sur des marchés aussi tendus, les données macroéconomiques jouent un rôle crucial. Lorsque ce n'est pas la qualité d'une entreprise mais les données macro qui déterminent le cours, cela peut être frustrant pour un investisseur « bottom-up » comme nous. Mais nous connaissons bien ces phases et nous avons le souffle long.
Les marchés et les entreprises doivent évoluer dans un contexte de crise énergétique et de changement climatique qui recèle de nouvelles opportunités. A l’échelle des petites et moyennes capitalisations, certaines entreprises tirent leur épingle du jeu. Dans cette conjoncture difficile, elles ont montré leur flexibilité et leur capacité à rebondir. Il y a toujours des gagnants et les entreprises bien positionnées s'imposent sur le long terme.